Les brumes de sable sont des poussières issues du Sahara et du Sahel, transportées en haute altitude par les alizés jusqu’aux Antilles.
Ce phénomène naturel a toujours existé mais constitue une menace pour la santé des personnes les plus fragiles car ces particules très fines ont la capacité d’entrer profondément dans notre système respiratoire. Paradoxalement, les brumes de sable ont aussi un aspect positif, puisqu’elles apportent en même temps des éléments qui fertilisent les sols, comme le fer par exemple.
Du fait de convergences d’air chaud, le désert génère un vent fort qui soulève le sable et les poussières en suspension dans de très hautes altitudes (jusqu’à 7 km). Puis un vent puissant, le jet d’est africain, va transporter ces particules jusqu’aux Antilles françaises, premières îles sur leur route.
Les conditions météorologiques de ce phénomène sont donc plus favorables en été, lorsque le désert est le plus chaud.
Les brumes de sable, particulièrement fines, rentrent dans la catégorie des polluants « PM 10 » c’est-à-dire des particules au diamètre inférieur à 10 micromètres (soit 1/10ème d’un cheveu). Ce type de polluant est surveillé quotidiennement et en temps réel par le système de mesure fixe de Gwad’Air, qui en détermine précisément les concentrations.
Il est également possible de prévoir l’arrivée des brumes de sable sur l’arc antillais grâce à des modèles de dispersion de ces poussières.
Si les brumes de sable peuvent être dangereuses pour notre santé, elles ont pour autant un rôle majeur à jouer dans la fertilisation de nos sols. A titre d’exemple, une étude internationale publiée en 2006 a montré que le sable, riche en phosphore, potassium, calcium et magnésium, constitue la principale source de minéraux fertilisant le bassin amazonien.