Les concentrations moyennes journalières en oxydes d’azote (NOx, polluants principalement émis par le trafic) ont fortement baissé à proximité des principaux axes routiers depuis la mise en place du confinement, diminuant ainsi l’exposition des riverains des grandes voiries à des niveaux généralement inférieurs à ceux d’un dimanche habituel.
La baisse du trafic routier lié au confinement a eu pour impact une baisse globale des concentrations de NOx sur tout le territoire français.
METHODOLOGIE
Ratio entre la moyenne des concentrations journalières en NOx du mois de mars avant la mise en place du confinement (1er au 17 mars 2020) et au début du confinement (18 au 31 mars 2020).
Exprimé en pourcentage, ce ratio indique l’évolution des niveaux de NOx mesurés sur les grands axes routiers en mars 2020 avant et pendant le confinement.
UNE NETTE DIMINUTION PAR RAPPORT A LA MEME PERIODE EN 2019
Les concentrations journalières en NOx du mois de mars 2019 sont également renseignées sur le graphique ci-dessous afin d’illustrer l’état des concentrations en NOx en 2019 à la même période . La comparaison entre les mois de mars 2019 et de mars 2020 illustre aussi cette baisse des concentrations, tout en gardant à l'esprit que les variations observées résultent d'une part de l’impact du confinement sur la circulation mais aussi de conditions météorologiques qui ont pu localement être très différentes entre 2019 et 2020.
POURQUOI CHOISIR LES OXYDES D'AZOTE (NOx) COMME INDICATEUR ?
Les NOx regroupent le monoxyde d'azote (NO) et le dioxyde d'azote (NO2) exprimés en µg/m3 équivalent NO2. La source principale d’émission de NOx en ville est le trafic routier pour plus de 2/3. Indicateurs de pollution du trafic routier, ces polluants sont règlementés par la législation européenne. Leur surveillance sur le territoire est obligatoire et le NO2 est une espèce particulière suivie en raison de sa toxicité. La France est, d’ailleurs, en contentieux avec la Commission européenne pour non-respect des directives concernant les concentrations de ce polluant dans l’air ambiant de nombreuses agglomérations. L’équilibre en NO et NO2 étant très sensible à la température, l’indicateur NOx est plus stable que le simple NO2 en période de variation importante de température.
Les NOx sont également précurseurs d’autres polluants : dans certaines conditions climatiques et d’ensoleillement, ils réagissent avec certains polluants selon des processus physico-chimiques complexes intervenant dans l’atmosphère. Ils réagissent en particulier avec les composés organiques volatils (COV) pour conduire à la formation d’ozone troposphérique ou avec l’ammoniac (NH3) pour former des particules secondaires (dont les niveaux sont d’ailleurs restés soutenus certains jours pour une bonne partie de la France, malgré les mesures de confinement).
Consulter le bilan sur l'ensemble du territoire français
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