Il existe des gestes simples, des habitudes à prendre qui peuvent contribuer à se protéger contre les polluants atmosphériques.
LES BONS GESTES CHEZ SOI
Nous passons en moyenne 22 heures par jour dans des locaux fermés (bureaux, écoles, équipements publics, logement, etc.) dont plus de 16 heures à notre domicile. La qualité de l’air intérieur apparaît donc comme un enjeu primordial. Voici quelques conseils pour préserver la qualité de l’air chez soi :
Aérer son logement au moins 10 minutes par jour, particulièrement quand on cuisine, fait le ménage, ou bricole ;
• Eviter de fumer dans la maison, surtout en présence d’enfants ou de femmes enceintes ;
• Utiliser avec modération les parfums d’intérieur, l’encens et les bougies ;
• Stocker les produits de nettoyage dans un local aéré et les utiliser avec parcimonie ;
• Veiller au bon fonctionnement des appareils à combustion (chauffe-eau et appareil de cuisson) ;
• Eviter l’usage des produits à base de solvants (peinture à l’huile, essence, térébenthine, pesticides et autres). Sinon, manipulez-les avec soin et fermez les contenants hermétiquement. Si vous devez les jeter, faites-le à la déchetterie ;
• De plus, à l’extérieur, il convient d’éviter le brûlage de déchets végétaux. Cette combustion génère l’émission de différents polluants (particules, HAP, etc.) qui sont dangereux pour la santé. De plus, le brûlage des déchets verts est interdit.
PENDANT UN ÉPISODE DE POLLUTION
Les épisodes de pollution dépendent de nombreux facteurs : l’intensité particulière des émissions de polluants, la formation de polluants secondaires (l’ozone qui résulte des effets du rayonnement solaire sur des polluants primaires) et les conditions météorologiques favorisant l’accumulation des polluants.
On parle de pic (ou d’épisode) de pollution de l’air lorsque est dépassé, ou risque d’être dépassé, le seuil d’information et de recommandation ou le seuil d’alerte définis par la réglementation nationale pour les quatre polluants atmosphériques suivants : particules de taille inférieure à 10 micromètres (PM10), ozone (O3), dioxyde d’azote (NO2) et dioxyde de soufre (SO2).
En cas de dépassement du seuil d’information et de recommandation, il est conseillé aux personnes dites sensibles et vulnérables :
Dans tous les cas :
• Prendre conseil auprès d'un professionnel de santé en cas de gêne respiratoire ou cardiaque
• Privilégier des somes plus brèves et celles qui demandent le moins d'effort
• Prendre conseil auprès de votre médecin pour savoir si votre traitement médical doit être adapté le cas échéant
En cas d'épisode de pollution aux particules PM10, au dioxyde d'azote et au dioxyde de soufre :
• Limiter les déplacements sur les grands axes routiers et à leurs abords, aux périodes de pointe
• Limiter les activités physiques et sportives intenses (dont les compétitions), autant en plein air qu'à l'intérieur
En cas d'épisode de pollution à l'ozone :
• Limiter les somes durant l'après-midi
• Limiter les activités physiques et sportives intenses (dont les compétitions) en plein air, celles peu intenses à l'intérieur euvent être maintenues
En cas de dépassement du seuil d’alerte, il est recommandé :
Pour les jeunes enfants (0 à 6 ans), les écoliers, les collégiens et les lycéens :
• Interdire les activités sportives à l'extérieur dans les établissements d'enseignement primaire et secondaire ;
• Interdire les activités sportives à l'extérieur et à l'intérieur, pour les jeunes enfants.
Pour les personnes sensibles et vulnérables :
Dans tous les cas :
• Prendre conseil auprès d'un professionnel de santé en cas de gêne respiratoire ou cardiaque;
• Privilégier des sorties plus brèves et celles qui demandent le moins d'effort,
• Prendre conseil auprès de votre médecin pour savoir si votre traitement médical doit être adapté le cas échéant.
En cas d'épisode de pollution aux particules PM10, au dioxyde d'azote et au dioxyde de soufre :
• Éviter les déplacements sur les grands axes routiers et à leurs abords, aux périodes de pointe ;
• Éviter les activités physiques et sportives intenses (dont les compétitions), autant en plein air qu'à l'intérieur ;
• Reporter les activités qui demandent le plus d'effort.
En cas d'épisode de pollution à l'ozone :
• Éviter les sorties durant l'après-midi ;
• Éviter les activités physiques et sportives intenses (dont les compétitions) en plein air, celles peu intenses à l'intérieur peuvent être maintenues.
Pour la population en général, il est préférable de réduire les activités physiques et sportives intenses. En cas de gêne respiratoire ou cardiaque (par exemple : essoufflement, sifflements, palpitations), prendre conseil auprès de votre pharmacien, consulter votre médecin ou contacter la permanence sanitaire locale lorsqu’elle est mise en place.
PERSONNES SENSIBLES ET VULNERABLES
Nous ne sommes pas égaux devant la pollution atmosphérique. En effet, selon son âge, sa condition physique, selon l’activité pratiquée, une personne est plus ou moins exposée aux effets des polluants.
Il existe donc une liste des personnes sensibles qui doivent être particulièrement vigilantes, notamment à l’occasion des épisodes de pollution. Ainsi, les recommandations des autorités en cas de pic de pollution distinguent les populations vulnérables et les populations sensibles.
Population vulnérable :
- femmes enceintes ;
- nourrissons et jeunes enfants ;
- personnes de plus de 65 ans ;
- personnes souffrant de pathologies cardio-vasculaires ;
- insuffisants cardiaques ou respiratoires ;
- personnes asthmatiques.
Population sensible :
Telles que définis par le ministère de la Santé, il s’agit « des personnes se reconnaissant comme sensibles lors des pics de pollution et/ou dont les symptômes apparaissent ou sont amplifiés lors des pics ».
Exemple : personnes diabétiques, personnes immunodéprimées, personnes souffrant d’affections neurologiques ou à risque cardiaque, respiratoire, infectieux).