Les « poussières » désignent communément l’ensemble des particules en suspension présentes dans l’air ambiant. Elles sont également connues sous les dénominations « aérosols » ou encore « particulate matter » pour matière particulaire (PM). Transportées dans l’air et les eaux, ce mélange complexe de fines particules solides ou de gouttelettes liquides est classé en fonction de leurs granulométries, cependant, il n’existe pas de caractéristiques physicochimiques en raison de la grande variabilité et diversité de leurs natures et origines.
Afin d’établir une classification de ces particules, les tailles et diamètres sont considérés. On distingue :
Les PM retrouvées dans l’air ambiant sont de sources multiples. Elles peuvent être d’origine anthropique et provenir majoritairement de la combustion des matières fossiles, du transport automobile, du tabagisme, etc.
En Guadeloupe, le secteur de la production d’énergie contribue majoritairement à la formation de ces particules en suspension.
Les sources naturelles telles que le transport aérien depuis les régions désertiques (« brumes de sables »), les éruptions volcaniques, les activités sismiques, les activités géothermiques, les feux de terres non cultivées, les vents violents, les embruns marins, et la réinsertion dans l’atmosphère sont également contributrices.
De par leurs natures et leurs tailles, ces particules représentent un danger pour la santé humaine en pénétrant les voies aériennes, puis en progressant plus ou moins profondément dans les bronches. Les particules les plus fines peuvent notamment se retrouver dans le système alvéolaire et servir de vecteurs à différentes substances toxiques voir cancérigènes qui sont alors susceptibles de pénétrer dans le sang.
Les conclusions d’une évaluation menée en 2013 par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l’Organisation Mondiale de la Santé ont montré que les matières particulaires représentent le polluant associé le plus étroitement à une incidence accrue de cancers, touchant particulièrement le système respiratoire et cardio-vasculaire.
Les particules contribuent à la dégradation physique et chimique des matériaux et provoquent notamment la salissure des bâtiments. Elles peuvent aussi altérer les écosystèmes, notamment en réduisant la photosynthèse.
A noter toutefois que les brumes de sable, caractéristiques de nos îles, ont néanmoins pour avantage d’apporter des minéraux participant à la fertilisation de nos sols.
Objectif de qualité annuel : 30 µg/m3
Valeur limite horaire : 50 µg/m3
Valeur limite annuelle : 40 µg/m3