Les sargasses sont des algues brunes pélagiques, c’est-à-dire qu’elles vivent en pleine mer, en rang serré, sans s’accrocher à un quelconque substrat. Il en existe deux espèces : Sargassum fluitans et Sargassum natans. Observées depuis longtemps dans l’Atlantique, leur présence est commune et inoffensive en pleine mer.
En revanche, leur prolifération et échouage massif sur les littoraux est un phénomène récent, en partie méconnu et qui peut représenter une menace pour la santé humaine et les écosystèmes.
On connait depuis des siècles la présence d’algues accumulées dans un secteur de l’Atlantique surnommé la « mer des sargasses », au large des côtes Est des Etats-Unis.
Pour autant, les recherches en cours montrent que les algues qui parviennent sur nos côtes peuvent aussi provenir d’une autre zone d’accumulation, située au nord-est du Brésil. Plusieurs hypothèses sont en cours d’étude pour tenter de comprendre l’origine et l’accélération du phénomène
L’échouage et l’accumulation des algues sur le littoral entraine leur décomposition et l’émanation de deux gaz potentiellement toxiques : l’hydrogène sulfuré (H2S), reconnaissable à une forte odeur d’œuf pourri, et l’ammoniac (NH3).
Les effets de ces gaz sur l’homme dépendent de la concentration de gaz inhalé et de la durée d’exposition. Les symptômes qui peuvent être observés lors d’une exposition conséquente sont les suivants ; problèmes digestifs (nausées, vomissements, douleurs abdominales), irritations oculaires et respiratoires, problèmes neurologiques (maux de tête, vertiges).
Afin de mesurer ces émanations, Gwad’Air a déployé un réseau de 24 capteurs Cairpol photovoltaïques sur des points-clés du littoral, mesurant en continu les concentrations d’hydrogène sulfuré et d’ammoniac dans les zones urbanisées impactées. Ces implantations ont été choisies par l’ARS (Agence Régionale de la Santé) afin d’être représentatives de l’exposition de la population.
Avec ces mesures, l’association agrée pour la surveillance de la qualité de l’air en Guadeloupe peut