Les particules fines PM 2.5
Outre les gaz, l'atmosphère contient des matières en suspension en phase liquide et solide (aérosols), représentant un mélange complexe de substances chimiques organiques et inorganiques et que l'on regroupe sous le terme général de « particules en suspension ». Ces particules en suspension sont souvent désignées par l'abréviation PM qui provient de l'anglais « Particulate Matter ». Elles sont classées comme cancérigènes pour l’Homme depuis 2013 par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC). La toxicité de ces particules provient à la fois de leur composition et de leur taille. Plus les particules sont fines, plus elles sont capables de pénétrer profondément dans l’arborescence pulmonaire et de passer par la circulation sanguine vers d’autres organes. On classe les particules dans 4 grandes catégories : PM10, PM2.5, PM1 et carbone suie (BC). Les particules fines (PM2.5, PM1 et BC) de diamètre inférieur à 2,5 μm (micromètre) ont un impact sur la mortalité et la morbidité cardio-respiratoire. Diverses pathologies chroniques (cancers, pathologies cardiovasculaires et respiratoires) se développent après plusieurs années d’exposition aux particules, même à de faibles niveaux de concentration. D’autres effets sont de plus en plus mis en évidence : effets possibles sur la reproduction, risque de naissance prématurée, atteinte du développement neurologique de l’enfant et démence chez les personnes âgées. Le carbone suie en plus des effets sanitaires évoqués, est également classé parmi les forceurs climatiques, autrement dit, le carbone suie, en réchauffant l’atmosphère participe au changement climatique.